Le BPA, régulièrement évalué
EFSA1/Anses2 : des avis qui comptent
L'EFSA (sur le plan européen) et l'Anses (à l'échelle nationale) sont des organismes de référence chargés d'évaluer les risques dans le domaine de l'alimentation. chacune de ces agences possède des comités scientifiques qui fournissent, en toute indépendance et transparence, un avis documenté sur un sujet donné.
Sur les risques associés à l'exposition au BPA par voie alimentaire et non-alimentaire, l'Anses conclut en 2013 à l'absence d'effet avéré chez l'Homme : le BPA ne jouerait aucun rôle sur l'obésité, le diabète et la reproduction. Tout au plus, un éventuel risque sur les glandes mammaires n'a pas pu être totalement écarté. Pour autant, l'Anses ne préconise aucunement sa suspension.3
En 2015, après un examen approfondi de la littérature scientifique disponible sur le sujet, l’EFSA parvient à une conclusion similaire : le BPA n’est pas dangereux pour la santé du consommateur aux niveaux très faibles d’exposition actuels.
En 2016, l’analyse de 2 études plus récentes sur le système immunitaire4 laisse cette conclusion inchangée.
DJT et marges de sécurité
Sur la base de nombreuses données scientifiques, l'EFSA a fixé la Dose Journalière Tolérable (DJT) à 4 μg/kgPC/j, soit un seuil d'exposition au BPA inatteignable au quotidien.
La DJT, c'est quoi ?
Exprimée en microgrammes par kilogramme de poids corporel par jour, la DJT correspond à la quantité de BPA à laquelle nous pouvons être exposés chaque jour de notre vie sans risque pour notre santé.
1 Autorité européenne pour la sécurité des aliments.
2 Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
3 Selon l'avis Anses de 2013 : « Le niveau de confiance associé aux résultats des études sur les glandes mammaires est qualifié de "modéré" par la majorité des experts. Certains experts du Groupe de Travail PE considèrent ce niveau de confiance comme "limité" ».
4 Effets du bisphénol A sur le système immunitaire, EFSA, octobre 2016 (A consulter ici)